Vague de vols de câbles à Mons-Borinage : installations sportives plongées dans l’obscurité et station de pompage fortement perturbée

Depuis plusieurs semaines, une série de vols de câbles électriques touche différents sites de la région de Mons-Borinage. Ces actes entraînent non seulement des coûts importants, mais aussi des conséquences directes pour la population et les infrastructures locales.

Des clubs sportifs pénalisés par l’absence d’éclairage

À Flénu, le terrain du club de football a récemment été privé d’une partie de son éclairage. Plusieurs câbles alimentant deux poteaux ont été sectionnés et emportés, laissant le terrain partiellement dans le noir. Une situation difficile à gérer en pleine saison, comme l’explique Marco Dei Gobbi, membre de la direction du club : il faudra revoir les horaires ou déplacer certains matchs, l’éclairage devenant indispensable dès la fin d'après-midi.

Un incident similaire s’est produit quelques semaines plus tôt au club d’athlétisme du MOHA, à Obourg. Lors d’un entraînement, les encadrants ont constaté que la moitié du terrain n’était plus éclairée. En inspectant les installations, ils ont découvert que des armoires électriques avaient été forcées et vidées. Pour les athlètes, l’entraînement devient plus compliqué : si les coureurs peuvent encore s’adapter, les lanceurs, eux, peinent à travailler correctement dans la pénombre.

Dans les deux clubs, il n’existe pour l’instant ni estimation précise du coût des réparations ni délai pour le rétablissement complet de l'éclairage.

Une station de pompage à l’arrêt : des eaux usées rejetées dans la Haine

Si les conséquences sont déjà importantes pour les infrastructures sportives, elles sont encore plus préoccupantes pour la gestion des eaux usées à Mons. La station de pompage de Jemappes, gérée par l’IDEA, a été gravement touchée par le vol d’un câble haute tension d’environ 200 mètres. L’incident, survenu fin novembre, a entraîné une arrivée d’eau massive qui a noyé les moteurs et transformateurs.

Ces équipements ont dû être démontés et transférés pour expertise. Certains pourraient être réparés, mais d’autres risquent de devoir être remplacés. Tant que la station n’est pas opérationnelle, les eaux usées de plusieurs dizaines de milliers d’habitants de Mons, Hyon et Nimy sont momentanément rejetées dans la Haine sans traitement préalable.

Selon l’IDEA, il s’agit d’un incident grave aux conséquences environnementales importantes. La qualité de l’eau de la Haine est affectée, même si aucun risque pour la santé des riverains n’est signalé. L’intercommunale assure que ses équipes travaillent en urgence pour rétablir le fonctionnement de la station et réduire au maximum l’impact écologique.