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Saint-Ghislain : clap de fin pour le Park Rock Festival, « les coûts ont presque doublé en six ans »

  • Photo du rédacteur: Info Mons
    Info Mons
  • il y a 4 jours
  • 2 min de lecture
L’événement avait lieu chaque année dans le parc de Baudour. – Park Rock
L’événement avait lieu chaque année dans le parc de Baudour. – Park Rock

Le Park Rock Festival, qui avait célébré sa 20e édition en 2025, ne reviendra plus. Les organisateurs ont officialisé la fin de l’aventure ce lundi après-midi, un message empreint d’émotion à l’appui.


« C’est le cœur lourd que nous publions ce communiqué… Non pas par choix, ni par manque d’envie, mais parce que la situation nous y contraint. Nous y avons investi notre passion, notre énergie et tout notre temps libre », ont-ils écrit.


Cette annonce a d’autant plus surpris que les dernières éditions avaient été couronnées de succès : en 2024, le festival s’était étalé pour la première fois sur trois jours et avait attiré plus de 3.600 festivaliers. L’édition anniversaire, les 14, 15 et 16 août 2025, avait elle aussi connu une belle affluence. Début août, le directeur du festival, Nicolas Sand, exprimait d’ailleurs sa fierté : « Atteindre 20 ans d’existence, c’est devenu rare pour un festival en Wallonie. Nous continuons à maîtriser nos dépenses au maximum. »


Un contexte économique devenu ingérable

Mais comme beaucoup d’événements culturels, le Park Rock n’a pas échappé à la crise financière actuelle. Les organisateurs déplorent également une évolution de la mentalité du public :


« Après la pandémie, nous espérions une renaissance culturelle. Force est de constater que c’est l’inverse : on assiste à une société qui privilégie la consommation à outrance plutôt que la curiosité artistique. Beaucoup se disent engagés sur les réseaux, mais sur le terrain, l’envie de découverte diminue. Tout le monde réclame plus de confort, de grandes têtes d’affiche, des expériences exclusives… mais cela a un prix, un prix que nous ne pouvons plus assumer.»


L’ASBL Rock Nation, entièrement portée par des bénévoles, n’a plus les épaules pour supporter ces charges grandissantes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

2019 : 85.000 €

2025 : 165.000 €


« En six ans, la facture a quasiment doublé. Les subsides, les sponsors et le prix des tickets, eux, n’ont pas suivi. La fréquentation non plus, malgré des artistes reconnus comme Mass Hysteria, The Subways, Danko Jones, K’s Choice, Elmer Food Beat, Les Fatals Picards, Eiffel, Tagada Jones, Lofofora ou encore de jeunes groupes très prometteurs. »



Des décisions politiques qui n’ont rien arrangé


Les organisateurs évoquent aussi un environnement législatif devenant hostile aux événements culturels :


« Les mesures récentes ne font qu’aggraver les choses : taxes supplémentaires pour les festivals, leurs prestataires et leur public, réduction des aides essentielles… On a vraiment l’impression que l’on veut faire taire les voix libres. Nous sommes arrivés au fameux “trop is te veel”. »


Une lueur d’espoir


Malgré l’annonce de l’arrêt, les organisateurs n’excluent pas que le festival renaisse un jour :

« Cette décision nous brise, mais nous espérons qu’une personne ou un groupe sera prêt à reprendre le flambeau. Si quelqu’un souhaite sauver le Park Rock Festival, qu’il nous contacte à info@parkrockfestival.be. »


Ils ont également remercié la Ville de Saint-Ghislain, les bénévoles et tous ceux qui ont contribué au succès du festival durant deux décennies.


Pour la commune, déjà touchée par les difficultés du centre culturel Septem, c’est un nouvel acteur culturel important qui disparaît.

 
 
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