Harchies : un chasseur perd la vie lors d’une opération nocturne de régulation
- Info Mons

- il y a 1 jour
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Mercredi en fin de soirée, une opération de tir de nuit organisée en bordure du bois d’Harchies, à Bernissart, a tourné au drame. Un habitant d’Hensies, âgé de 49 ans, a perdu la vie après avoir été atteint par un tir. L’enquête a été confiée à un juge d’instruction.
Peu avant 22 h, des détonations inhabituelles ont surpris plusieurs riverains de la rue Courbée. « On entend souvent des tirs dans le secteur, mais pas aussi tard. Les battues s’arrêtent généralement au crépuscule », rapporte une habitante du quartier, situé à proximité immédiate de la zone boisée.
Les services de police, rapidement dépêchés sur place, ont bouclé le périmètre, tandis que le Parquet se rendait sur les lieux pour les premières constatations.
La victime, identifiée comme Patrick A., agriculteur de la région, n’a pas pu être réanimée. Selon son entourage, il était reconnu pour sa prudence et son sérieux. « Patrick était quelqu’un de posé, très respectueux des règles. On parlait souvent de la chasse, mais aussi de son exploitation agricole », confie un ami proche.
Une opération autorisée de tir nocturne
Contrairement aux premières impressions des riverains, la présence de chasseurs à cette heure tardive n’était pas illégale. Le groupe avait obtenu une autorisation spécifique pour procéder à des tirs de nuit, une pratique strictement encadrée destinée à limiter la prolifération des sangliers dans le secteur. Les agriculteurs et habitants de Blaton et Harchies signalent d’ailleurs régulièrement des dégâts importants causés par ces animaux.
« Pour ce type d’intervention, tout est normalement très réglementé : équipement spécialisé, matériel de vision nocturne, autorisations administratives… », explique encore l’ami de la victime.
Patrick A., issu d’une famille d’agriculteurs, avait transmis son intérêt pour la chasse à son fils majeur, qui se trouvait lui aussi sur place lors du drame.
Les circonstances encore floues
Les conditions exactes du tir mortel restent inconnues à ce stade. L’incident se serait produit non loin du véhicule de la victime, mais ni l’hypothèse accidentelle ni celle d’un acte volontaire n’est écartée pour l’instant.
« L’affaire a été mise à l’instruction », confirme le commissaire Olivier Moulin, chef de zone. Plusieurs témoins devaient encore être auditionnés afin de clarifier la chronologie des faits et déterminer l’origine du tir.


