Dour : le budget communal amputé de 40.000 € après la fin d’un accord avec le festival
- Info Mons

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Dernière mise à jour : il y a 2 jours

Le conseil communal de Dour s’est penché ce lundi soir sur un dossier pour le moins surprenant : la fin anticipée de l’accord financier liant la commune au célèbre festival de Dour. Un sujet sensible, traité en l’absence de Carlo Di Antonio, président du conseil et impliqué depuis longtemps dans l’organisation du festival.
Une contribution unique en Wallonie
Depuis plus de vingt ans, le festival apporte chaque année une contribution financière à la commune.Ce montant, que le bourgmestre Vincent Loiseau décrit comme une participation plutôt qu’une taxe, s’élevait à 40.000 € en 2024, permettant à la commune d’équilibrer plus aisément son budget.
Le principe était simple : le festival versait environ 70 centimes par campeur présent sur son site. Au fil des années, ce mécanisme a rapporté entre 700.000 € et 1 million d’euros à la commune. La convention actuelle couvrait la période 2019–2025, avec une reconduction automatique sauf renonciation dans un délai prévu.
Le festival met fin à l’accord
En septembre, l’organisateur a informé la commune de sa volonté de mettre un terme à cette contribution pour les années 2024 et 2025.Selon la direction du festival, le secteur de l’événementiel traverse une période difficile, et les deux dernières éditions ont été déficitaires, rendant cette aide financière plus compliquée à assumer.
Le bourgmestre souligne aussi que ce type de convention n’existe nulle part ailleurs en Wallonie.
Pour 2024, la somme ayant déjà été versée, la commune n’a pas l’intention de la restituer. En revanche, elle propose de renoncer au montant prévu pour 2025 :« Nous n’avons pas vraiment d'autre choix, nous ne pouvons pas contraindre l’organisateur à poursuivre le versement », résume Vincent Loiseau.
Des critiques dans l’opposition
Les groupes MR et PS, favorables au maintien d’un partenariat avec le festival, estiment toutefois que la commune ne devrait pas accepter cette renonciation.
Pour Pierre Carton (MR), le festival dispose encore de suffisamment de ressources pour absorber ses difficultés temporaires :« Ce n’est pas à la commune de supporter les conséquences de leur mauvaise passe », juge-t-il.
Ariane Christian (PS) abonde dans le même sens :« On augmente de nombreuses taxes pour les citoyens, mais on renonce à une somme pareille… C’est incompréhensible. »


